Chapitre 1 : Prélude à la sixième guerre

Sujet: Chapitre 1 : Prélude à la sixième guerre 4/1/2015, 14:04

Avant-propos

Au cours des trente-huit années qui ont séparé la Cinquième de la Sixième Guerre Draconique, Numenor n’a pas connu de réel temps de paix. En effet, de nombreuses choses sont arrivés, faisant que le monde n’a pas vraiment pu s’en remettre du Cataclysme provoqué par Ragnarok.

Sur Draenor, le monde natif des orcs, le chaman Gul’dan entra en contact avec Kil’Jaeden, l’un des plus puissants fidèles de Sargeras. Celui-ci apprit la démothologie aux orcs, provoquant doucement leur folie et leur perte, créant ainsi la première ‘’Horde’’ et les éloignant du chamanisme, ce qui affola les élémentaires.

Sur Numenor, le puissant sorcier Medivh se fit posséder par l’esprit de Sargeras et poussé à ouvrir un portail, la Porte des Ténèbres, reliant Draenor à Numenor, permettant ainsi aux orcs d’entrer dans le monde. Cela déclencha de nombreux conflits entre les peuples déjà présents sur Numenor et les nouveaux arrivants, venus coloniser ces terres. Draenor, quant à elle, ne survécut pas aux magies démoniaques et devint un astre aride proie aux Ténèbres…

Malgré les nombreuses tentatives de l’Alliance de Lordaeron d’arrêter la progression de la Horde, ils durent vite accepter l’idée que les orcs n’étaient pas de mauvais combattants. Ils parvinrent même à s’emparer d’Hurlevent pendant quelque temps et à réduire en esclavage des dragons.

Les orcs finiront toutefois par être ‘’vaincus’’ et placés dans des camps d’internements. Sans chef, ils perdirent toute envie de se battre… jusqu’à l’arrivée de Thrall, qui sauva son peuple avant de le ramener vers le Continent Ouest où il fonda Durotar et la nouvelle Horde, basée sur les anciennes traditions chamaniques. Suite à cela, l’Alliance de Lordaeron vola en éclats, et plusieurs royaumes se renfermèrent sur eux-mêmes.

Chapitre 1 : Prélude à la sixième guerre

((Sixième et dernière des Guerres Draconiques. Elle eut lieu deux ans avant la naissance de Felt et finit de la pire des façons possibles pour le Vol Violet… Mais vous en connaitrez l’issue en lisant jusqu’à la fin (ou bien vous la connaissez déjà si vous avez assidument suivi les précédents tomes).
Cette histoire commence deux ans avant que ne débute réellement la Sixième Guerre. Le printemps bat son plein, et le soleil déjà sans pitié s’abat sur l’Aspect de la Force et son fils ainé, Arthas tandis qu’ils marchent dans les rues de Dragonia en direction de la sainte Cathédrale de la Lumière.
Ce jour si ensoleillé marque celui durant lequel le prince ainé de Dragonia se voit enfin introniser en tant que dragon paladin et défenseur de la Lumière sacrée. Pour cette journée inoubliable, la famille Menethil et les nombreux invités se sont rassemblés devant la cathédrale de Dragonia, afin de voir Arthas se faire baptiser par la sainte Lumière du lieu sacré. Le prince semble toutefois plus intimidé qu’honoré. Notant cela, l’Aspect de la Force lui sourit tendrement en posant une main rassurante sur son épaule))
Feolthanos : Cette journée a été longue à venir, mon fils
Arthas : Ce fut le cas en effet, Père
Spirit : Allez quoi, pas besoin de t’en faire. C’est une affaire de dix minutes et t’en auras fini !
Uther : Ne t’en fais pas, mon garçon, personne ne se sent prêt le jour venu. Personne n’a l’impression de le mériter. Et tu sais pourquoi ? Parce que personne ne le mérite. C’est une grâce, pure et simple. Nous sommes intrinsèquement indignes, simplement parce que nous sommes nous-mêmes, et tous les êtres draconiques, mais aussi les autres races, sont viciés. Mais la Lumière nous aime malgré tout. Elle nous aime aussi pour ces rares moments où nous sommes capables de nous dépasser. Elle nous aime pour ce que nous pouvons faire pour aider les autres. Elle nous aime parce que nous pouvons l’aider à faire passer son message en nous efforçant quotidiennement d’en être dignes, même si nous comprenons que nous ne pourrons jamais vraiment y parvenir. Donc tiens-toi ici aujourd'hui comme je l’ai fait, même si tu penses que tu ne le mérites pas ou que tu n’en es pas digne. Mais sache que tu te tiens à la place exacte où tous les paladins dragons ayant existé se sont tenus avant toi
Arthas : Merci, Uther
((Les cloches se mettent alors à sonner, indiquant que l’heure est venue. Feolthanos retire sa main et adresse un signe de la tête à son fils, qui acquiesce avant de monter les marches de la cathédrale, suivi par sa famille et les invités.
Dans la vaste cathédrale, le prince gagne l’autel où se tient l’Archevêque. Celui-ci attend patiemment que tous se soient installés et que le silence règne avant de dévisager Arthas en souriant. Celui-ci baisse alors la tête avant de mettre un genou à terre, tandis que l’Archevêque s’exprime d’une voix puissante qui résonne contre les murs de pierre))
L’Archevêque : Dans la Lumière, nous nous rassemblons pour introniser notre frère. Dans sa grâce, il renaitra. En son pouvoir il éduquera les masses. Dans sa force, il combattra l’Ombre. Et dans sa sagesse, il mènera ses frères vers les récompenses éternelles du Paradis. Dragons de la Lumière, si vous jugez ce dragon digne, accordez-lui votre bénédiction. Par la grâce de la Lumière, puissent tes ennemis être défaits !
((Le Saint lève alors les mains et la tête vers la voute lorsque, soudainement, il est auréolé d’une douce lumière apaisante. Cette aura se transmet alors à Arthas, toujours à genou au sol))
L’Archevêque : Lève-toi et sois attiré. Fais-tu vœu de marcher dans la grâce de la Lumière et de transmettre la sagesse à ton prochain ?
((Le prince relève la tête et le dévisage avec détermination))
Arthas : Je le fais
L’Archevêque : Fais-tu vœu de vaincre le mal où qu’on le trouve, et de protéger l’innocent de ta propre vie ?
Arthas : Par mon sang et mon honneur, je le fais
L’Archevêque : Frères et sœurs, vous qui êtes rassemblés ici pour entendre la sagesse, levez vos mains et laissez la Lumière illuminer ce jeune dragon à l’avenir prometteur !
((Les paladins postés autour d’eux lèvent tous leur main droite qui est maintenant imprégnée d’une douce lumière dorée. Ils pointent Arthas, dirigeant l’éclat vers lui. Les yeux d’Arthas s’agrandissent d’émerveillement, et il attend que la glorieuse lueur l’enveloppe. Rien ne se passe. Le moment s’étire…
La sueur perle sur le front d’Arthas. Qu’est-ce qui n’allait pas ? Pourquoi est-ce que la Lumière ne l’entoure pas pour le bénir et le sacrer ?
Puis la lumière du soleil ruisselant par les fenêtres du plafond commence à se déplacer lentement vers le prince debout seul dans son armure brillante, et Arthas soupire de soulagement. C’est ce dont Uther lui avait parlé. Ce sentiment d’indignité que tous les paladins ont ressenti un jour. Les mots de son mentor lui reviennent ‘’l’impression de le mériter… c’est une grâce, pure et simple… mais la Lumière nous aime malgré tout’’.
Maintenant, elle brille sur lui, en lui, à travers lui, il est forcé de fermer les yeux face à l’éclat presque éblouissant. Cela commence par le réchauffer, puis le dessécher, et il grimace légèrement. Il se sent récuré. Vidé, nettoyé au propre, puis rempli à nouveau, et il sent la Lumière croitre en lui et puis décliner jusqu’à un niveau tolérable. Il cligne des yeux et cherche le marteau, le symbole de l’ordre des paladins. Tandis que sa main se referme autour du manche, il regarde vers l’Archevêque, dont le sourire bienveillant s’élargit))
L’Archevêque : Lève-toi, Arthas Menethil, paladin défenseur de Dragonia. Bienvenu dans l’ordre des paladins de Dragonia !
((Arthas ne peut s’en empêcher. Il sourit tandis qu’il agrippe l’énorme marteau, si gros que pendant un bref instant il pense qu’il ne serait pas capable de le soulever, et le lève vers le haut dans un cri. La Lumière, comprend-il, fait que le marteau semble peser moins entre ses mains. À son cri d’exultation, la cathédrale commence soudain à résonner du son des vivats et applaudissements. Les formalités se voient déchirées tandis que sa famille et proches amis et connaissances s’approchent de l’autel pour lui frapper l’épaule, mais ne réussissent qu’à se faire mal à la main en heurtant le dur métal des épaulières de plaque))
Spirit : Bravo, mon frère !
Saphira : Félicitations, Arthas
((Le prince nouvellement nommé paladin s’approche de son ami Irion, dragon noir dont la couvée a été sauvée d’Erebor à la fin de la Cinquième Guerre et avec qui il est devenu très proche, et frappe avec amusement le poing qu’il lui tend en souriant))
Uther : Tu l’as mérité. Tu as toujours été un élève assidu avec un grand cœur. Tu feras un paladin exemplaire
Feolthanos : Bien joué, mon fils. Je suis aujourd'hui un père fier de son ainé, et ta mère l’est certainement aussi
Arthas : Merci…
Feolthanos : Allons fêter cela comme il se doit. Le banquet a déjà été préparé
Spirit : Enfin. Ces messes m’ouvrent toujours l’appétit
Saphira : Spirit…
Spirit : Je sais, je sais, désolé. Je dois me montrer sérieux lors d’évènements importants
((Elle lui sourit avec un éclat d’amusement dans les yeux, tandis qu’Uther près d’eux soupire. Les invités laissés quitter la cathédrale, la famille royale ressort également dans le but de se rediriger vers le bastion de Dragonia. Cependant, ils se voient surpris de faire face à un inconnu. À ses pieds gisent deux corps immobiles de gardes qui surveillaient l’entrée de la cathédrale))
Feolthanos : Qu’est-ce que… ?
L’inconnu : Bravo Arthas, je te félicite pour ta promotion ! Ce jour est donc enfin venu. Ton destin est donc sur le point de commencer
Feolthanos : Qui ose ?!
L’inconnu : Je suis Kel’Thuzad, un messager du Fléau qui se développe lentement. Je suis venu vous porter un avertissement. Votre royaume ne sera pas une exception et tombera en ruines bientôt, suivi du reste de ce monde
Arthas : Qu’est-ce… Tais-toi, mécréant ! Dragonia ne tombera jamais !
Uther : C’est là un bon entrainement pour toi, Arthas. Comment agirais-tu face à cet homme pour le compte de la Lumière ?
Arthas : Je vais m’en charger rapidement
Kel’Thuzad : Hum, quelle belle image de la sainte Lumière tu donnes. Fais donc, jeune prince. Mais laisse-moi te dire que ça ne servira à rien. Ton destin va se produire, et tu ne pourras rien y faire !
((Il se met à rire bruyamment avant de disparaitre dans une téléportation))
Feolthanos : … Ne nous laissons pas irriter par les paroles d’un inconnu, allons fêter la journée d’Arthas
Arthas : Mais, Père…
Spirit : Il est juste jaloux de toi. Ignorons-le et allons manger
Uther : Ne t’en fais pas Arthas, tu croiseras de nombreux opposants à la Lumière au cours de ta carrière de paladin. Ne laisse jamais la colère te submerger. Laisse toujours la Lumière guider tes pas
Arthas : Oui, Seigneur Uther
((Son mentor sourit doucement. Finalement, la famille royale rentre à Dragonia pour y célébrer joyeusement la journée avec les plus proches conseillers du trône et amis de la cour…))

***

((Quelques semaines plus tard, d’inquiétants rapports et rumeurs arrivent aux oreilles de la cour de Dragonia. En effet, une étrange ‘’maladie’’ semble se propager sur le continent volant et contaminer les habitants qui perdent la tête… Et tant qu’Aspect et roi, Feolthanos se charge d’en apprendre plus, et sous l’insistance d’Arthas, il confie l’investigation à ses deux fils.
Ces derniers, après avoir échangé avec des patrouilleurs, décident de se joindre à une unité pour partir enquêter dans un village isolé situé plus loin dans la vaste plaine à l’est de Dragonia, justement sur le chemin pour la grande ville de Stratholme au nord-est. Accompagnés par Uther, quelques soldats et un mage de Dalaran, venu suite à la propagation de la rumeur, Spirit et Arthas quittent la capitale du Vol Violet en montrant plus ou moins de sérieux pour la mission))
Arthas : Que savons-nous à propos de cette peste sur laquelle nous enquêtons, capitaine Falric ?
((Le capitaine du groupe de soldats, bien connu par les princes pour les avoir entrainés par le passé, s’exprime alors))
Falric : Pas grand-chose. J’ai été envoyé hier à Dalaran pour l’enquête, et je suppose que si les magiciens veulent en apprendre plus au sujet de cette affection, c’est qu’elle a un lien avec la magie
Uther : Cela me rappelle ce qui est arrivé à la Porte des Ténèbres et aux Terres Foudroyées. Quand le portail fut ouvert, les énergies démoniaques qui siphonnaient la vie de Draenor se déversèrent sur Numenor. Et la terre autour du portail… mourut
((Le magicien elfe se manifeste suite à cette constatation))
L’elfe : Tout à fait. Bien que nous ne sachions pas exactement de quelle manière. C’est pourquoi Maitre Antonidas m’a envoyé en observation pour faire un rapport. Nous devrions vérifier les villages le long de la voie royale, parler aux habitants pour voir s’ils savent quoi que ce soit d’utile. Avec l’espoir qu’ils n’aient pas été infectés et qu’il n’y ait rien de plus grave qu’une contamination sporadique et localisée
Spirit : Notre roi nous a envoyés pour enquêter car des éclaireurs ont été envoyés à Stratholme, mais ils ne sont jamais revenus
L’elfe : Antonidas semble penser que cette affliction est de nature magique. Je me demande s’il y a un lien
Arthas : Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre des risques. Si nous sommes attaqués, mes soldats ont pour ordre de tuer les agresseurs
Uther : Rappelle-toi Arthas, nous sommes des paladins. La vengeance ne peut faire partie de notre devoir. Si nous permettons à nos passions de se transformer en rage sanguinaire, alors nous deviendrons aussi abominables que les serviteurs des Ténèbres
Arthas : Oui, Uther
Spirit : Cette fois je me battrai à vos côtés !
Uther : Je prie pour qu’il n’y ait pas de bataille, seulement une enquête
Arthas : Ne perdons pas plus de temps et ayons le cœur net
((Les autres autour de lui acquiescent gravement en silence, tandis qu’ils continuent leur marche…))

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