Chapitre 11 : Le Royaume de Lanzakua

- L’Île de Thalas
- L’Île de Crestfall
- Féralas (forêt)
   o Bosquet du Rêve (accès au Rêve)
- La ville de Ladzaa

((Vu qu’on ne connaissait pas beaucoup le Royaume de Lanzakua, nous ne savions pas bien à quoi nous attendre, une fois de plus. Nous étions donc bien curieux de voir ce que Ragnarok nous avait prévu. Nous attendions donc comme chaque jour devant le vaisseau que le Dragon Noir se pointe avant de monter à bord, ce qui, étonnamment, ne dura pas si longtemps…))
Sora : Ah tiens, déjà là ?
Ragnarok : Ouais, on a un grand programme aujourd'hui, allez !
Sora : On va où ?
Ragnarok : À bord !
((Une fois dans le cockpit, les pilotes ne perdent pas une minute pour démarrer le Celsius II et le faire décoller pour partir en direction du sud-ouest. Derrière ces derniers, les héros s’impatientent))
Allen : C’est quoi, le lieu ?
Ragnarok : Mearas, la Cité Blanche, dans le Royaume de Lanzakua
Sora : Oh, trop cool ! On en a tellement entendu parler lors de notre dernière quête, ça donne envie d’aller voir
Ragnarok : Là-bas, on aura droit à une histoire sur le lieu et sur le peuple qui autrefois y habitait et a combattu les Dieux Très Anciens, ainsi que sur leurs surprenantes habitudes de forgeage
Musica : Sympa, je suis curieux
Braska : Et on y est ! Allez-y, et amusez-vous bien !
Sora : Merci !
((La magie de transfert les enveloppe et les fait disparaitre du cockpit en quelques instants…
Au sol, la troupe fait face à une gigantesque forteresse bâtie en pierre blanche, nichée dans une haute montagne de la même couleur. Mearas semble faire partie intégrante de la montagne, comme sculptée à l’intérieure. La hauteur et l’architecture les laisse bouche-bée, tandis que la puissante voix grave de Ragnarok retentit dans la vallée))
Ragnarok : Bienvenue à Mearas, berceau des premiers hommes de Numenor. La cité est aujourd'hui abandonnée, mais est entretenue pour que les générations futures n’oublient jamais l’histoire des premiers Âges du monde. Le tourisme est également limité pour garder le lieu intact, vous avez donc un privilège en ce jour
Jake : En même temps, ils peuvent bien faire une exception pour nous
Ragnarok : Un historien nous attend aux portes de la ville, pour nous guider et nous donner des informations
Sora : Allons à sa rencontre !
((Sans attendre le feu vert de Ragnarok, il se met donc en marche vers les portes, et ses camarades lui emboitent le pas. En s’approchant de la herse qui fait dix fois leur taille, voire celle d’un dragon, ils aperçoivent un homme qui les attend sur le côté, hochant la tête en signe de salut))
L’historien : Bonjour, chers héros ! Quel plaisir de vous rencontrer. Alors, qu’en pensez-vous à première vue ?
Aqua : L’endroit est sublime. Incroyable d’imaginer que des hommes ont vécu ici il y a si longtemps
L’historien : Oui, et pas n’importe quels hommes. Ce n’étaient ni plus ni moins les ancêtres d’Isildur, que vous connaissez le mieux puisque vous avez eu entre vos mains Elendil, sa lame. Mais je vous invite à me suivre pour en apprendre plus
Sora : Pas besoin de le dire deux fois, on est derrière vous
L’historien : Parfait ! Commençons donc la visite de Mearas
((Il passe donc sous l’immense herse relevée, suivi par des héros qui ne savent plus où regarder tellement l’endroit est immense et détaillé dans son architecture.
Leur guide les mène dans la partie est, traversant des ruelles et rues désertes. Les portes et fenêtres des maisons mitoyennes ont été minutieusement fermées afin de préserver les intérieurs. Heureusement pour la conservation de la cité, le climat du royaume est principalement doux et sec. L’humidité n’est donc pas un facteur inquiétant pour la dégradation de Mearas. Le fait de se promener dans un endroit si silencieux et vide est toutefois un peu stressant pour certains, surtout dans les rues peu larges. On pourrait presque s’attendre à ce qu’un fantôme sorte de quelque part…
La ville est bâtie de la sorte qu’au bout de l’artère principal menant de l’entrée à l’est ou à l’ouest, le chemin bifurque en pente pour atteindre le prochain niveau, et ce jusqu’au dernier afin d’atteindre le sommet où se situe la vaste place donnant sur la salle du trône. La grande place au sommet présente une fontaine éteinte et un arbre semblant très vieux mais toujours vivant. Lorsqu’on s’éloigne du centre, on dispose d’une vue intégrale sur la cité en contrebas, parfait pour faire des discours au peuple lorsqu’on a une forte voix. Depuis le sommet, leur guide leur conte une nouvelle histoire))
L’historien : Autrefois, les Numenorien, ou les premiers hommes, furent les seigneurs de cette terre. En récompense pour leurs services et leur aide dans la lutte contre les Dieux Très Anciens, il y a de nombreux siècles, ils obtinrent la Bénédiction des Titans, ce qui leur octroya une vie quatre fois plus longue que la moyenne. La lignée des rois de Mearas perdura sur vingt-six générations. Durant les premiers siècles de la création du monde, le nombre des Numenorien diminua peu à peu suite aux nombreuses guerres contre les dieux. De plus, le métissage avec d’autres peuples humains réduisit sur le long terme la durée de leur vie et la pureté de leur sang. Ils devinrent un peuple banal, les hommes. À la fin de la Seconde Guerre Draconique, la quasi-totalité des Numenorien tomba dans la bataille contre Chaos, et de nos jours, personne ne sait si cette lignée existe toujours. La cité fut érigée par le second roi au nom aujourd'hui oublié, il y a de cela plus de trente siècles, et fut tout d’abord nommée Minas Tirith, la Tour de Garde. Avec le temps, la cité prit la forme et le nom qu'on lui connait encore aujourd'hui. Mearas fut construite sur plusieurs niveaux, chacun creusé dans la montagne et bordé par un mur, et à chaque mur se trouve une porte. Mais ces portes ne sont pas disposées sur une même ligne, la grande porte du mur de la cité est à l'extrémité orientale du circuit, alors que la seconde fait face au sud et elles vont et viennent ainsi en montant. La route qui s’enroule autour de la montagne, passe à chaque fois par un tunnel voûté, perçant une vaste avancée de rocher dont la masse projetée divise en deux la cité, sauf le premier. Du fait de la forme primitive de la montagne, il se dresse une grande arête aiguë au sommet. L'entrée de la citadelle est creusée dans le cœur du rocher, de là, les hommes atteignaient la cour haute et la place de la fontaine au pied de la Tour Blanche. Elle mesure quatre-vingt-trois mètres de la base au pinacle, où flotte à trois cent quatre mètres au-dessus de la plaine la bannière des intendants. Cette tour est celle d'Ecthelion et fut bâtie pendant le premier siècle du monde, elle est la fierté de la cité. C'est dans cette dernière que se tenait un des Palantir, ces sphères de vision. La cour de la fontaine, quant à elle, est pavée de blanc, et une douce fontaine est présente en ce lieu. Elle est entourée d'un gazon verdoyant et, retombant au-dessus du bassin, se dresse l'Arbre Blanc. Après le dépérissement de cet arbre, il resta très longtemps laissé mort sur la place de la fontaine, mais Arathorn trouva une pousse de l'arbre et la planta à la place de l'ancien. Mearas était assurément une puissante citadelle, imprenable pour peu qu'elle soit tenue par des gens en état de porter des armes. À moins de tenter d’escalader les pentes et parvenir ainsi sur l'étroit épaulement qui joignait la colline de la garde à la masse de la montagne, monter tout en haut n’était pas chose aisée pour les assaillants. Mais cet épaulement, qui s'élève à la hauteur du cinquième mur, est entouré de remparts jusqu'au bord même du précipice qui surplombe son extrémité occidentale, et dans cet espace se dressent les tombes des rois, conservées dans une chapelle toujours présente aujourd'hui. La citadelle était gardée par des soldats vêtus de noir et de heaumes ayant une forme étrange, au-dessus desquels se dressaient les ailes blanches, symbolisant la liberté. Les casques étincelaient, car ils étaient faits de mithril, minéral magique et héritage de la gloire de jadis. Sur les surcots était brodé un arbre blanc à fleurs, sous une couronne d'argent et des étoiles à nombreux rayons. C'était le symbole des Numenorien, et seuls les gardes de la citadelle devant la cour de la fontaine la portaient. La citadelle connut maintes guerres, mais l'une des plus importantes fut la bataille de la Région de l’Ouest, juste au pied de la citadelle. C'est lors de cet affrontement que se déroula une partie de la Guerre des Anciens, où les peuples libres se battirent contre les Dieux Très Anciens avec l’aide des Titans et certains Demi-dieux. Ce fut bien avant la Fusion des Mondes
Musica : On nous a dit que les Numenorien utilisaient une technique spéciale de forgeage, c’était celle du mithril ?
L’historien : Oh, non, ce fut pour d’autres choses. Pour des lames bien spéciales. Contrairement aux autres villes et villages qui forgent par le feu et la chaleur, les Numenorien maitrisaient l’art de forger par l’eau ! Ils modelèrent la pierre et le métal en utilisant la pression et le courant de l’eau. À l’origine, ils récupéraient de la pierre polie et des matériaux dans les cours d’eaux. Ils apprirent à reconnaitre les endroits pouvant leur fournir des pierres et des babioles de la meilleure qualité. Au fil du temps, ils apprirent à manipuler l’eau grâce à la magie pour fabriquer des armes exceptionnelles et à nulles autres pareils. Elendil est une preuve de leur talent. Mais évidemment, ils forgeaient également de manière traditionnelle
Genya : Intéressant… C’est dommage que cet art se soit perdu aujourd'hui
L’historien : Il se poursuit toujours sur l’île voisine de Crestfall, dans le village de Granit. Mais la conception est minutieuse, et les armes ne sont plus tout aussi exceptionnelles qu’autrefois. Pour terminer cette journée, je vous propose de vous rapprocher du précipice pour profiter d’une magnifique vue sur la cité et la vallée
((C’est donc ce qu’ils font, et la vue est en effet époustouflante))
L’historien : C’est pour moi un réel plaisir d’avoir pu vous rencontrer en ce jour, vous qui avez pu ‘’rencontrer’’ le dernier vrai roi de Mearas. Et d’après la légende, seuls les descendants de Numenorien peuvent manier Elendil, ce qui est très intriguant…
Sora : Oh…
((Il se tourne vers Felt, qui reste toutefois silencieux, le regard rivé sur le lointain et le coucher du soleil. C’est sur cette vue que la journée se termine pour les Dragons des Cieux, heureux d’avoir pu voir ce lieu de leurs propres yeux…))